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Accompagnement des adultes surdoués

Alexandra Lecart, psychologue clinicienne et psychothérapeute, a été formée par Jeanne Siaud-Facchin au Centre COGITO’Z Paris. Elle reçoit et accompagne les adultes surdoués en consultations individuelles. Toute consultation s’effectue sur prise de rendez-vous, les horaires d’ouverture du cabinet sont disponibles sur ce site ainsi que les tarifs de consultations et autres informations (remboursement par les mutuelles, accès du cabinet, les différentes thérapies en France, les différents métiers « psy »…).

 

Longtemps incompris et exclus de la clinique psychologique, les adultes surdoués (ou HP) sont de mieux en mieux compris et accueillis dans les consultations psychologiques et psychiatriques. Grâce à la littérature et internet, les demandes de consultations autour de ces questions par ailleurs sont devenues nombreuses. Pourtant, les confusions demeurent, les errances thérapeutiques sont encore nombreuses et les traitements souvent peu efficaces, laissant toute une frange de patients isolés ou en souffrance. Il est important de développer des prises en charges thérapeutiques adaptés à ces patients en quête de sens et de compréhension, de soi et des autres.

La lucidité est la blessure la plus proche du soleil. (René Char)

Qu’est-ce que l’intelligence ? C’est faire des liens, se saisir du monde (de manière perceptive). Les liens entre la sensibilité (à travers les sens) et la capacité de faire du lien avec sa réflexion sur le monde, en fonction de ce qu’on a appris. Plus l’intelligence est élevée (perceptive et cognitive) plus on se pose des questions et donc plus on doute, on remet en question, on demande de réponses absolues. Mais chaque réponse est un nouveau point de départ pour de nouvelles questions (« Plus on sait, moins on en sait » – Socrate). Il faut savoir que plus on a une intensité de penser, plus on doute du monde et de soi. D’où les questionnements existentiels qui émergent. Il y a une part lumineuse et une part plus sombre du doute et du questionnement. Saisir le moindre murmure du fonctionnement du monde, cela peut générer et entretenir des peurs et des angoisses. L’objectif est alors de retrouver une flexibilité dans le fonctionnement, d’aller chercher des ressources de notre passé et de notre présent « pour pouvoir danser dans le monde » (Jeanne Siaud-Facchin).

Des caractéristiques cognitives et affectives différentes

  • Hyperactivation cérébrale
  • Vitesse de transmission et collaboration hémisphérique
  • Déploiement de la pensée
  • Hypersensibilité émotionnelle
  • Intelligence perceptive
  • Procrastination, anxiété
  • Hyper-empathie
  • Désir d’autonomie
  • Questionnements existentiels (le vide, le sens, la liberté, la mort…)
  • Lucidité
  • Remise en question de l’autorité
  • Intolérance à l’injustice
  • Créativité, intuition
  • Sentiment de décalage
  • Hyperadaptation
  • Questionnement identitaire
  • Faible résistance à l’ennui

Surdoué, haut potentiel… : de quoi parle-t-on ?

Surdoué, Haut Quotient Intellectuel (HQI), Précoce, Enfant Intellectuellement Précoce (EIP), Haut Potentiel (HP), Haut Potentiel Intellectuel (HPI), « Zèbre », philo-cognitif… tous ces différents termes créent une confusion et on s’y perd, mais ils veulent tous dire la même chose. Le QI des bilans psychologiques n’est qu’un indicateur en réalité, ce qui est évalué ce sont les compétences cognitives, émotionnelles et intellectuelles. C’est une de. analyse des mécanismes et des procédures selon le mode de fonctionnement et de la personnalité. Etre surdoué, c’est avant tout avoir un mode de fonctionnement spécifique. C’est l’intrication entre une puissance intellectuelle et une hypersensibilité/empathie. Le mode de fonctionnement et de la personnalité sont différents de manière qualitative et non quantitative. C’est pour cela que les surdoués se sentent en décalage. Entre l’hypecactivation cérébrale, la sensibilité à fleur de peau, l’hyperadaptation, la quête identitaire, la pensée englobante et les questionnements existentiels… ils sont souvent frustrés et prosternés dans le monde dans lequel ils vivent, sans parler de l’ennui perpétuel, ils sont besoin d’être sur stimulés. Ne supportant pas les personnes fausses, ils ont de nombreuses valeurs et cherchent l’intégrité autant que la simplicité. Parfois, leur très haute sensibilité les amène dans un repli cognitif, et ils sont plus aptes à faire des Burn Out dans le cadre professionnel. « Touche à tout » leur curiosité n’a pas de limite dans cette arborescence de pensée, ce qui les rend souvent incompris : « Tu ne finis rien de ce que tu fais ». Finir une tâche les stimule peu, ce qu’ils aiment surtout c’est la commencer, créer, découvrir, apprendre, s’interroger… Mais faire des hypothèses et des contre-hypothèses sème parfois le doute et nourrit l’anxiété. Qui suis-je ? Ou vais-je ? A quoi tout cela sert-il ? Leurs questions identitaires et existentiels font qu’ils ont parfois besoin d’être écoutés et entendus dans un cadre thérapeutique, où ils n’ont pas besoin d’expliquer leur fonctionnement mais parfois même qu’on leur explique pour eux. Les échanges, la possibilité de poser toutes les questions, un travail sur la méta-cognition, sur les émotions et un travail sur les doute/les choix permettent rapidement d’apporter un soutien thérapeutique adéquat aux personnes qui « pensent trop ».

Pourquoi « zèbre » ? Cette terminologie a été utilisée pour la première fois par Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne spécialisée dans les personnes à haut potentiel depuis quinze ans,  afin de « se dégager des représentations pesantes. Le zèbre, cet animal différent, cet équidé qui est le seul que l’homme  ne peut apprivoiser, qui se distingue nettement des autres dans la savane tout en utilisant ses rayures pour se  dissimuler, et dont les rayures, comme nos empreintes digitales, sont uniques et leur permettent de se reconnaitre entre eux. Chaque zèbre est différent. »

Surdoués et fausses croyances (Siaud-Facchin, 2008)

  • Ce que l’on confond : l’intelligence et la performance.
  • Ce que l’on mélange : les compétences et la réussite.
  • Ce que l’on superpose : le potentiel et l’efficacité intellectuelle.
  • Ce que l’on oublie :  comprendre, analyser, mémoriser  vite n’est pas avoir la connaissance ou la science infuse.
  • Ce que l’on minimise : l’extrême intelligence est indissociable de l’extrême sensibilité, de l’extrême réceptivité émotionnelle.
  • Ce que l’on occulte : l’hyperintelligence et l’hypersensibilité vulnérabilisent et fragilisent.
  • Ce que l’on ignore : ressentir et percevoir avec une lucidité acérée toutes les composantes du monde matériel et des relations humaines génère une réactivité émotionnelle constante, source d’une anxiété diffuse.

Du cognitif à l’affectif, comprendre le cerveau du surdoué

L’hyperactivation cérébrale implique que les réseaux de neurones sont activées de façon continue et les phases de repos sont moins fréquentes et conservent un niveau d’activation à minima. Pour le surdoué, cela se traduit par cette sensation constante d’en avoir « plein la tête ». La vitesse de transmission accentue la sensation : électriquement les informations sont transmises plus rapidement et vont être distribuées dans le cerveau sur un mode multispatial : toutes les ères cérébrales prennent en charge l’information, quelle qu’en soit la nature. L’information n’est pas traitée par la zone spécifique habituellement impliquée. Ce qui génère une vision holistique de toute information mais complique la possibilité de focaliser l’attention sur l’information pertinente et le traitement séquentiel de l’information. La pensée se déploie en arborescence et à très grande vitesse. Sans interruption. Sans hiérarchie des données perçues simultanément par l’ensemble des sens. La transcription de la pensée en mot est rendue plus difficile, la structuration verbale est fragilisée, les images deviennent dominantes. Il est souvent bien en difficulté pour expliciter les étapes de sa pensée. Il n’a pas, lui-même, de visibilité sur ses propres mécanismes de résolution de problème ou de réflexion. Il ne peut pas, il ne sait pas les justifier. Mécanismes à l’origine de bien des incompréhensions réciproques.

Quels tests  ?

  • La WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) de 16 à 89 ans : pour l’intelligence et le fonctionnement intellectuel. Comme les autres échelles d’intelligence de Wechsler, sa forme est révisée et actualisée environ tous les 10 ans. Lorsque l’on passe une WAIS, il faut toujours s’assurer que la version utilisée est celle en vigueur au moment de la passation au risque de résultats qui perdent toute fiabilité.
  • Les matrices de Cattell, la figure de Rey, le D 48 : pour enrichir la compréhension du fonctionnement intellectuel selon les objectifs poursuivis par le bilan
  • Les tests  dits projectifs comme le test Z (développé par Zullinger) mais principalement le Rorschach
Attention, un diagnostic est une démarche clinique complexe, aucun diagnostic ne peut être posé sur la valeur d’un simple indice. Un bilan est une démarche dynamique qui s’ajuste à chacun. Un chiffre de QI n’est pas un diagnostic, c’est un indice qui oriente le diagnostic, lui même étant la synthèse de l’expertise du  clinicien, fruit de son professionnalisme et de son expérience, dans la rencontre avec son patient.

Etre surdoué : une façon d’être au monde

La créativité est le produit direct de l’alchimie entre intelligence, lucidité et réceptivité émotionnelle. (Jeanne Siaud-Facchin)

Etre surdoué n’est pas être quantitativement plus intelligent mais c’est fonctionner avec une intelligence qualitativement différente. Avec une hypersensibilité, une réactivité émotionnelle exacerbée, une réceptivité affective, une extrême empathie dont l’ampleur et l’intensité envahissent le champ de la pensée. L’ingérence affective est constante, qui s’associe avec d’immenses capacités de compréhension, d’analyse et de mémorisation qui créent cette lucidité aiguisée sur le monde. Penser trop et sans relâche, c’est aussi épuisant. Les pauses sont nécessaires pour « recharger les batteries » également dû à l’absorption du monde et à la sensibilité perceptive et sensorielle. Le cognitif et l’affectif, intimement intriqués, signent une personnalité atypique qu’il faut savoir comprendre et accepter, surtout dans sa différence et ses singularités. Le thérapeute est alors une personne ressource qu’on a testé et à qui on peut accorder sa confiance, les échanges et les progrès sont alors significatifs. Dans la réalité cognitive, les réseaux de neurones se sont activées à grande vitesse à l’insu de la conscience. Ce qui ne permet pas ni d’en repérer le tracé, ni de les contrôler. La puissance de pensée crée une impuissance métacognitive : le surdoué ne sais pas pourquoi ni comment il sait. Sur un plan émotionnel, une vulnérabilité particulière de l’amygdale a été repérée et vient expliquer l’hyper réactivité émotionnelle. Le surdoué réagit avec une intensité exacerbée à la moindre vibration émotionnelle de l’environnement. L’hyperesthésie (capacité développée de l’ensemble de cinq sens) renforce cette hypersensibilité affective toute perception est amplifiée, grossie, démultipliée. Le surdoué voit ce que les autres ne voient pas, entend ce que les autres ne perçoivent pas, ressent fortement et parfois violemment ce qui échappe à la plupart d’entre nous. La grande susceptibilité, retrouvée dans tous les profils de surdoué, est une des conséquences de ce processus neuropsychologique de sensibilité émotionnelle exacerbée et mal contrôlée. Les débordement émotionnels, en sont la pleine expression.

Ce qu’il faut retenir (Siaud-Facchin, 2008)

  • Etre surdoué, c’est d’abord et avant tout une façon d’être intelligent, un mode atypique de fonctionnement intellectuel, une activation des ressources cognitives dont les bases cérébrales diffèrent et dont l’organisation montre des singularités inattendues.
  • Il ne s’agit pas d’être  quantitativement plus intelligent,  mais de disposer d’une intelligence qualitativement différente.
  • Etre surdoué associe un très haut niveau de ressources intellectuelles, une intelligence hors normes, d’immenses capacités de compréhension, d’analyse, de mémorisation et une sensibilité, une émotivité, une réceptivité affective, une perception  des cinq sens, une clairvoyance  dont l’ampleur et intensité  envahissent le champ de la pensée.Les  deux facettes sont toujours intriquées.
  • Etre surdoué, c’est une façon d’être au monde qui colore l’ensemble de la personnalité.
  • Etre surdoué, c’est l’émotion au bord des lèvres, toujours, et la pensée aux frontières de l’infini, tout le temps.

Objectifs thérapeutiques

  • Travailler les incidences positives et négatives de son mode de fonctionnement
  • Appréhender les problématiques psychologiques dans la vie quotidienne
  • Comprendre ses caractéristiques cognitives et affectives
  • Flexibiliser son fonctionnement et développer des stratégies alternatives
  • Apprendre à développer ses ressources et ses forces de vie à travers ses spécificités
  • Accéder à une meilleure compréhension de son propre fonctionnement
  • Etre accompagné dans sa vie et sa quête existentielle
  • Aider à devenir qui on est et pas qui on devrait être

« SAVOIR QUI ON EST, POUR SAVOIR OU ON VA… »

Bibliographie

 

LE BON ET LE MAUVAIS STRESS

 



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